Depuis mon jeune âge, j'ai toujours été attiré vis-à-vis des connaissances, de l'imagination, de l' "Art" (aujourd'hui, c'est avant tout l'écriture), bref, toujours eu envie d'améliorer mes compétences "Intellectuelles". Vers l'âge de neuf-dix ans, j'ai été décelé en tant que haut potentiel. Encore aujourd'hui, je m'instruis fréquemment, je réfléchis, je partage mes idées, je lis de la psychologie, de la philosophie (enfin, je débute, car, avec ma crise d'ado, j'avais moins lu tout de même.)
Toujours une éternelle recherche de connaissance. Je veux avoir de la connaissance, je veux être plus intelligent que je le suis, je veux améliorer ma culture. Et cetera.
Mais, comme la majorité des hauts potentiels, je ressens un écart, un profond malaise vis-à-vis de mes capacités intellectuelles, dérision que de rechercher donc, ce qui te blesse moralement. C'est pour le moins contradictoire. Avoir envie de savoir, et après, le regretter. Aimer apprendre, mais, envier ceux qui n'apprennent pas.
Et, chercher à savoir, alors qu'on sait qu'on ne saura jamais tout, n'est-ce pas un chemin épineux, tortueux ? Car, on le sait, on manque de temps, et, c'est trop tard quand on s'en rend compte. Je ne m'amuse pas assez. Je m'ennuie, je suis intelligent mais, je ne profite pas assez de la vie. Plus mon intelligence s'accroit, plus ma joie décroit, pourtant, j'essaye d'apprendre.
Le savoir n'est pas un problème, il te rend sage. Mais, si la sagesse passe par l'ennui, l'envie de ne plus être différent. Je sais que la différence est une bonne chose, mais, comment ne pas ressentir un profond sentiment de mal-être devant une société de moutons, où tu es en marge, incompris, et que, malgré ta solitude transparente ou non, tu recherches à tout prix le social. Social que tu ne maitrises pas par cause de différences.
Je suis donc plus mature, plus intelligent, plus censé que la moyenne humaine, mais, à quel prix ? Celui du mal-être, de l'incapacité de se sentir "Humain", de l'ennui, ...
Parfois, je suis fier d'être différent, je m'aime, je penche dangereusement vers l'égocentrisme. Par d'autres moments, je me sens seul, terriblement seul, même avec des gens autour de moi, je suis le vilain petit canard. Alors, que dire ? Que faire ? S'accepter, essayer d'être plus sociable, mais, même si les autres progresseront, moi aussi, alors, le fossé restera toujours creusé. Et risque même de s'agrandir.
Cela me pose un véritable soucis, un mal-être, une incapacité de conversation sociale.